Le projet s'est construit autour du recueil de Roland Barthes: L'empire des signes (collection Champs, Flammarion)
"L'auteur n'a jamais, en aucun sens photographié le Japon. Ce serait plutôt le contraire: le Japon l'a étoilé d'éclairs multiples; ou mieux encore: le Japon l'a mis en situation d'écriture.
Cette situation est celle-là même où s'opère un certain ébranlement de la personne, un renversement des anciennes lectures, une secousse du sens, déchiré, exténué jusqu'à son vide insubstituable, sans que l'objet cesse jamais d'être signifiant, désirable. L'écriture est en somme , à sa manière un satori l’événement zen); un séisme plus ou moins fort (nullement solennel) qui fait vaciller la connaissance, le sujet: il opère un vide de parole. Et c'est aussi un vide de parole qui constitue l'écriture; c'est de ce vide que partent les traits dont le Zen, dans l'exemption de tout sens, écrit les jardins, les gestes, les maisons, les bouquets, les visages, la violence. “